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Aimé Destéract
chapitre 3 - De février à juin 1848
Le 27 février
Sur la place de la Bastille, proclamation solennelle de la République.
Le vénérable président du conseil M. Dupont de l'Eure remercie la garde
nationale :
" Le gouvernement provisoire de la République profite avec bonheur et empressement de la première réunion de la garde nationale de Paris pour venir la remercier des immenses services qu'elle a rendu à la patrie dans les grandes circonstances que nous venons de traverser. Nous comptons toujours sur votre patriotique concours pour la consolidation du gouvernement républicain, que le peuple français vient de conquérir au prix de son sang, pour le maintien de l'ordre social et pour l'affermissement de toutes nos libertés."
Comme toute la foule rassemblée, Aimé Destéract crie
pendant plusieurs minutes " Vive la République ! "
Le colonel de Courtais, commandant la garde nationale, fait alors commencer le
défilé.
28/02
Si vous trouvez une hallebarde (document
1) qui traine dans la rue , ramenez-la à la mairie.
16 mars
Je ne pense pas qu' Aimé ait participé à la manifestation des bonnets à poils,(im.
10).
Par contre ...
17/03
Il a du faire parti des 100 000 hommes de l'armée populaire qui participent à la
grande manifestation de soutien au gouvernement provisoire,(im.
11).
26/03
Tous les gardes nationaux doivent avoir droit à un fusil (doc.
2), même ceux qui ne peuvent pas se payer l'uniforme.
05/et 12 avril
Dans toute la France, les gardes nationaux (il y en a 190 000 à Paris) vont élire dans leur légion les officiers et sous-officiers, (doc.3-4-5). Aimé est de nouveau élu capitaine de la 4e compagnie (quartier Popincourt), 3e bataillon, 8e légion du VIIIe arrondissement.
16/04
Où se trouve Aimé pendant la grande manifestation organisée par les chefs de clubs, le comité du Luxembourg, les partisans de Louis Blanc ...? Défile-t-il avec les 30 000 ouvriers ou encadre-t-il le cortège avec les gardes nationaux ?
20/04
La 8e légion est invitée à participer au défilé de la fête de la fraternité (doc
6).
28/04
Proclamation des résultats des premières élections des députés de l'Assemblée Constituante aux suffrages universelles masculins.
A Paris, le 28 avril au soir, la garde nationale
( avec ou sans Aimé ? ) entoure, d'une ceinture impénétrable, l'Hôtel de Ville
où s'agitent les destinées du peuple. Le
taux de participation est de 83,4 %, mais le résultat est catastrophique pour la gauche
républicaine.
Raspail, Blanqui, Cabet, Proudhon et Leroux sont battus à Paris ! Barbès est élu
chez lui dans l'Aude.
Pour qui a voté Aimé ?
04 mai
Nouveau défilé pour Aimé : La Garde nationale, le peuple, quelques députations de l'armée, sont debout dès le matin, pour assister au retour de la souveraineté. Les membres du gouvernement provisoire, s'avancent à pieds par les boulevards, au milieu d'une haie de 100 000 hommes pour se rendre à l'Assemblée Nationale et retrouver les députés élus. On oubliait leurs faiblesses, leur illégitimité : on tenait compte de leurs efforts, on leur savait gré de leur désintéressement, (im. 19).
09/05
Aimé est nommé au conseil d'administration de la 8e légion, (doc.7).
15/05
Aimé a-t-il participé à cette manifestation prévue, au départ, pour soutenir la Pologne en partie envahie par la Prusse, avec l'accord de l'Autriche et de la Russie? A-t-il envahit l'Assemblée récemment élue ? (im. 20-21-22). A -t-il suivi Barbès à l'Hôtel de Ville pour former un nouveau gouvernement plus révolutionnaire ? Cela me parait bien improbable. Mais très rapidement, tous les chefs révolutionnaires sont arrêtés,(im. 24-25).
21/05
Un peu fatigué de défiler, Aimé n'a peut-être pas participé à la fête de la Concorde, un peu ridicule par sa grandeur pompeuse et au titre mal à propos, malheureusement,(im.26).
07 juin
Pour lutter contre l'agitation croissante dans les rues de Paris, une loi est votée sur les attroupements.
10/06
N'aurait-on pas été trop généreux dans la distribution des armes ? (doc.
8).
16/06
Suite aux remous et diverses manifestations de la présence de Louis-Napoléon Bonaparte à l'Assemblée, celui-ci démissionne. Qu'en pense Aimé ?
18/06
Réunion extraordinaire de la 4e compagnie d'Aimé au local avenue Parmentier.
Vendredi 23/06
Après avoir compris que les promesses faites en février par le gouvernement provisoire ne seront pas tenues, la population ouvrière de Paris, notamment les 107 000 ouvriers au chômage des ateliers nationaux qui vont être supprimés, se révoltent aux cris de la liberté ou la mort, vive la République démocratique et sociale ! Tous les chefs révolutionnaires sont emprisonnés à Vincennes, c'est donc sans leaders et sans plans que les insurgés construisent les barricades et attendent l'assaut des forces de l'ordre (armée, gardes mobiles, gardes nationaux des quartiers ouest, puis gardes nationaux de province).
Les quartiers de l'Est de la capitale se couvrent
de centaines de barricades. Le capitaine Destéract va se trouver très concerné.
Nous aurons quelques détails sur son action, lors de son procès en février 1849.
Suite Aimé, l'insurrection, le procès
29 juin
Dissolution de la 8e légion, (doc.9).