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 La deuxième République

Chapitre 3 : L'insurrection de juin 1848

 

 

22/06

    Paris prend les allures d'une immense fourmilière sillonnée par des centaines de cortèges ouvriers. A la tombée de la nuit, on défile, à la lueur des torches, du faubourg Saint-Antoine, à la Bastille et au Panthéon. Tout l'Est de Paris se couvre de barricades.

vendredi 23 juin

    Face à la colonne de juillet, place de la Bastille, Pujol harangue la foule : "  ... la révolution est à recommencer ... la liberté ou la mort ! " La construction méthodique des barricades se poursuit dans l'Est de Paris et les quartiers du centre. La commission exécutive voudrait que l'armée intervienne tout de suite, pour étouffer la crise. Le général Cavaignac souhaite attendre et concentrer  les attaques pour en finir à tout prix. En ce début d'après-midi les insurgés contrôlent la moitié de la ville (im.1 et 1' ). L'armée, la garde mobile, les légions de la garde nationale Ier, IIe, Xe arrondissement vont essayer de reprendre les barricades une par une. La guerre civile va durer 3 jours.

 

 

Samedi 24 juin

    Les insurgés ont fortifié leur positions au cours de la nuit. Les premiers renforts de la garde nationale de province arrivent à Paris pour combattre l'insurrection. L'Assemblée décrète l'état de siège et accorde les pleins pouvoirs à Cavaignac (im.2 ). La Commission exécutive démissionne. Début d'insurrection à Lyon.

Dimanche 25 juin

    Les combats toujours aussi furieux, commencent à tourner à l'avantage des forces de l'ordre.(im.3 jusqu'à 20 ) Place de la Bastille Mgr. Affre est abattu on ne sait pas trop par qui, par contre le général Bréa est fusillé près de Gentilly (im.21- 21' et 22   ). Dans la nuit 10 000 combattants sont repoussés dans le faubourg Saint-Antoine où ils se retranchent.

Lundi 26 juin

    A 10 h. les tirs d'artillerie donnent le signal de l'attaque du faubourg Saint-Antoine (im. 23 -27 ). Les combats cessent en milieu de journées. La République a vaincu mais le plus terrible commence : aux 4000 insurgés morts, aux 1600 soldats et gardes tués, il faut ajouter les 1500 insurgés raflés et abattus sans jugement après la fin des combats (im. 28-29), les 11 000 autres qui sont arrêtés et entassés dans des prisons de fortune en attendant d'être jugés. Gustave Flaubert dans " L'éducation sentimentale " décrit l'horreur dans le caveau des Tuileries le long de la Seine (im. 30). Tout ceci est très résumé, pour plus de détails voir bibliographie.

 

27/06

        L'Assemblée décide que les chefs de l'insurrection seront déférés devant des conseils de guerre, tandis que les autres insurgés seront " transportés " en Algérie (avec femmes et enfants s'ils le veulent). Sur 10 722 prévenus, 6 374 seront relâchés, 4 348 sont prévus pour être " transportés " sans jugement en Algérie. Finalement 459 seront déportés en Algérie et 40 à Cayenne.

 

28/06

    L'Assemblée renouvelle sa confiance à Cavaignac jusqu'à l'élection présidentielle du 10 décembre.

29/06

    Le général Changarnier est nommé à la tête de la garde nationale.

30/06

    Marrast, le maire de Paris, est élu à la présidence de l'Assemblée Constituante.

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